Immeubles de Benmore sur le lac

Historique du Domaine Benmore

Dans la première moitié du 19e siècle, l’attrait de la nature favorise l’apparition de villas champêtres sur les hauteurs de Sillery. Des propriétaires aisés achètent des terrains pour aménager des propriétés luxueuses qu’ils fréquentent durant la belle saison. C’est le cas de Dominick Daly, secrétaire et registraire du Bas-Canada d’origine irlandaise, qui acquiert un vaste emplacement sur le chemin Saint-Louis vers 1834. Il confie à l’architecte George Browne le soin de concevoir les plans d’une villa à deux étages. Cette grande maison est à la fois inspirée des styles néoclassique et néogothique. Il s’agit d’ailleurs de l’une des premières manifestations de l’architecture néogothique à Québec.

Lorsqu’il quitte le Québec en 1848, Daly vend son domaine au colonel William Rhodes (1821-1892), militaire à la retraite et gentleman farmer. Parallèlement à ses activités de député et d’administrateur de nombreuses compagnies, celui-ci y développe l’élevage, les cultures maraîchères et florales afin d’en faire un domaine autosuffisant. Au fil des années, il fera de sa propriété une exploitation agricole prospère, renommée en particulier pour la culture novatrice des fraises. Plusieurs bâtiments secondaires sont élevés sur le domaine, dont une laiterie en pierre. Père de 9 enfants, Rhodes fait agrandir la villa. Il ajoute un étage, coiffe le bâtiment d’un toit mansardé et fait apparaître une galerie du côté du fleuve. C’est lui qui donne au domaine l’appellation de Benmore qui réfère à une grande propriété en Angleterre, son pays d’origine. À la mort du colonel Rhodes en 1892, ses fils prennent sa relève. En 1905, lorsque le domaine voisin de Cataraqui est mis en vente, la famille Rhodes s’en porte acquéreur. Jusqu’en 1947, année où la communauté des Sœurs missionnaires de Notre-Dame-d’Afrique achètent Benmore, les deux domaines ne font qu’un. Le domaine aura donc été la propriété de la famille Rhodes durant près de 100 ans.

Les Religieuses missionnaires de Notre-Dame-d’Afrique, aussi appelée Sœurs blanches, transforment le lieu en maison de repos pour les sœurs revenant de mission. Elles agrandissent considérablement la villa en ajoutant une chapelle au nord en 1949, une aile de trois étages en 1965, puis un dernier corps de bâtiment en 1981. Durant leur occupation, les Sœurs font également aménager un cimetière et une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Les Religieuses vendent le domaine à la compagnie Domaine Benmore inc. en 2005 qui convertit le complexe en copropriétés.

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